Comment rendre sa prise de parole efficace et authentique ?

90% des personnes n’aiment pas leur voix. La raison ? Nous ne nous entendons pas comme les autres. Lorsque nous parlons, des vibrations résonnent dans nos os. La voix que nous entendons est légèrement plus grave, et notre voix exportée nous semble plus aiguë et stridente. Résultat : il nous arrive de ne pas apprécier nous entendre.

Vous avez peut-être déjà été confronté à cette situation en vous installant derrière un micro. Mais une fois cette première impression passée, il faut prendre la parole et mener l’interview. Que vous soyez seul en studio ou avec plusieurs invités, votre manière de vous exprimer et d’organiser la prise de parole aura des conséquences sur le rendu final du podcast. Voici quelques conseils pour vous aider à perfectionner votre technique et à captiver votre public.

Quels bénéfices immédiats ?

Les nombreux projets que nous accompagnons chez Natif., nous ont permis de créer une boîte à outils et de rassembler les conseils les plus efficaces pour faire passer votre message. Ainsi votre discours, par son dynamisme, sa clarté et son authenticité touchera t-il votre auditoire.

Confiance et authenticité : Les clés pour une communication impactante

« Soyez vous-même, les autres sont déjà pris », Oscar Wilde

Spontanéité et authenticité sont vos mantras. Pour une prise de parole réussie, c’est la qualité de votre message et votre personnalité qui feront l’essentiel du travail. Vous êtes dans l’oreille de vos auditeurs. Votre voix, son grain unique, son rythme, ses intonations, tissent avec lui une relation authentique et forte. Derrière un micro, le meilleur conseil est de vous détendre et de rester vous-même. Alors comme dirait le géant du fast-food américain “Venez comme vous êtes”.

Mettre en place des exercices respiratoires

Le contrôle du souffle est souvent négligé mais joue un rôle crucial. Une respiration maîtrisée vous permet de maintenir une voix stable et puissante. Elle ponctue vos phrases et séquence votre prise de parole. La bonne gestion de votre souffle est un atout pour dialoguer avec les émotions. Qui n’a jamais ressenti le stress, l’inquiétude, la colère ou la joie d’un interlocuteur ? Pour arriver dans les meilleures conditions, soyez détendu. Prenez le temps de vous installer, de souffler. Faire un exercice respiratoire est une possibilité. En voici un :

• Inspirez le plus longtemps possible par le nez.
• Comptez le nombre de secondes.
• Expirez par la bouche et refaites le nombre d’inspirations/ expirations que le nombre de secondes tenues. Exemple : si j’ai inspiré huit secondes, j’expire huit fois.

Une fois lancé dans l’interview, la boule au fond du ventre et la bouche sèche, symptômes du stress, s’en iront. Vous gagnerez en assurance. Restera peut-être la peur du blanc. Un peu comme la peur de la page blanche. Mais n’oubliez pas, poser votre propos, c’est aussi accepter les silences.

Le silence est aussi une réponse

Les pauses peuvent être puissantes si elles sont utilisées avec parcimonie. Elles permettent à votre auditoire de digérer l’information et ajoutent du poids à vos propos. Prenez votre temps et ne parlez pas trop vite. Pour le montage, mieux vaut laisser un instant de blanc plutôt qu’une phrase incohérente. En ralentissant, vous vous donnez plus de temps pour formuler votre idée. Le silence est un allié confortable. Si, en revanche, vous avez l’impression de perdre le fil de votre pensée, tournez-vous vers votre interlocuteur et dialoguez. L’interaction rend une conversation plus dynamique, et plus intéressante pour l’auditeur.

Simplifiez votre propos pour toucher le plus grand nombre

Les messages les plus simples sont souvent les plus impactants. Soyez concis, une idée par phrase, et utilisez des mots simples. Complexifier le propos ne vous placera pas en statut d’expert mais fera décrocher l’auditeur. Une autre possibilité pour avoir un dialogue dynamique est de ne pas hésiter à résumer le discours de votre interlocuteur : plus les points essentiels seront répétés, plus ils seront retenus.

En appliquant ces recommandations, vous partirez avec de bonnes dispositions pour poser votre voix. Cependant, la pause vocale est un art qui nécessite pratique et attention aux détails. Sur place, voici quelques conseils concrets qui peuvent vous être utiles.

Quelques conseils pratiques pour poser sa voix

La respiration abdominale plus que thoracique

La respiration rythme la façon dont nous nous exprimons. Elle détermine la longueur de nos phrases, le volume sonore ou encore le ton avec lequel nous parlons. Cette respiration est principalement induite par la position dans laquelle nous nous tenons. Afin de l’optimiser, il suffit d’ancrer ses pieds au sol, ouvrir les épaules et laisser tomber les bras le long de son corps. Les jambes croisées, les bras en travers du corps, et le dos courbés coupent le souffle et la voix, et empêchent la pratique de la respiration abdominale. Sans elle, les poumons ne se remplissent qu’à 30% de leur capacité, contre 60% pour la respiration abdominale. Maintenant que cet aspect n’a plus de secret pour vous, tournons nous vers le reste du corps.

La communication non verbale appuie votre propos

Contrairement à l’idée commune, ce n’est pas parce que nous sommes derrière un micro que seule la voix compte. Pour la rendre la plus qualitative possible, elle a besoin de s’appuyer sur divers mécanismes : bougez vos mains, faites des gestes et engagez votre corps. Ces mouvements permettent d’incarner votre propos. Pensez aussi à regarder votre invité dans les yeux. Il se sentira écouté et compris, et ça se ressent à l’écoute. Comme le disait Napoléon à ses généraux : « Parlez à mes yeux ! ».

Pensez à mettre un sourire dans votre voix

Même à la radio, votre sourire s’entend ! Pendant l’enregistrement, pensez à sourire. Cette mimique rend la voix plus lumineuse et plus claire. Il s’agit d’un mécanisme physique : quand nous sourions, les vibrations de nos cordes vocales ont davantage de place pour rebondir sur nos résonateurs. Cet agrandissement permet à la voix de mieux porter, sans avoir à augmenter son volume. Et ce n’est que plus agréable pour vous, votre interlocuteur et votre auditeur.

Non au café, non au sucre et oui à l’eau

Avant un exercice vocal, une boisson chaude semble toujours une bonne idée. Mais ce n’est pas toujours le cas ! Deux types de boissons sont à éviter : le café et les boissons sucrées (comme un chocolat chaud ou un soda). Le sucre fait coller votre langue, ce qui favorise les bruits de bouches. Même si nous ne les entendons pas à l’oreille nue, ils sont largement amplifiés par le micro. Avant un enregistrement, l’eau est votre meilleur alliée !

Quelques pistes pour approfondir votre apprentissage…

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